Durant des années mes mots furent mes seules armes
J’en étais boulimique,jamais rassasiée
Des mots jetés sur la toile
Pour toucher les étoiles
Pour crier ma rage
Contre la souffrance et l’indifférence
Pour nier la douleur
Pour survivre
Ma vie a toujours été multiple
J’ai tant lutté ,parfois abandonné
Mais j’ai toujours, une fois libérée de mes liens,écrit
Pas comme Prévert
Pas toujours en vers
Sans canevas, sans brouillon
Sans en tirer du pognon
Ces mots qui contraient le poison
D’une justice non rendue
N’ont jamais été bibons
Ni folichons
La temps passe,les écrits se font plus rares
Car la vie me prend tout mon temps
Et a pris le visage d’un enfant
Mais écrire fait partie de moi
Et si je n’ai le luxe de partir seule sur une île pour écrire
J’ai le plaisir d’écrire ce que je pense
Ici ou ailleurs
Je préfère écrire le bonheur
Même si il est moins prolixe que le malheur
J’écris et chaque mot comme chaque maux
Sont des empreintes indélébiles contre un monde débile
Dont le seul remède est l’amour...
J’écris ...